Skol al louarn

Le chant dans la danse en breton réunit un groupe de quelques personnes un soir toutes les deux semaines.
Il n'est pas nécessaire de savoir danser ni de savoir le breton pour participer : on apprend en faisant !

Pour 2013-2014, les séances sont en principe le vendredi à 20:30, une semaine sur deux.

On y danse principalement des danses du Léon :

• le rond pagan
• le rond de Landéda
• la gavotte du Léon
• le piler lann
• ...

Le chant en breton

Le groupe de chant dans la danse de l'association Skol al louarn travaille particulièrement sur les formes de chant à répondre dans la danse tirés de la tradition léonarde (Pays du Léon, en gros, le Finistère nord à partir de la crête des monts d'Arrée, moins la partie du département située à l'est de Morlaix).

La tradition chantée en Bretagne est multiple : les gwerzioù ou les complaintes, le kan a boz ou les mélodies, les tonioù bale (les marches), le chant à répondre, le kan ha diskan, les kantikoù (les cantiques), …

Les circonstances sont multiples : travail, fêtes, repas, danse, office religieux, pardons, veillées, …

Le chant à danser

Pour la danse, deux traditions majeures :

• le kan ha diskan, qui peut parfois être du chant à suivre (les phrases s'enchaînent sans répétition) ou à répéter, avec tuilage ou non (pas forcément de tuilage en Vannetais et Léon, par exemple), en couple ou en groupe (idem). Dans le kan ha diskan, c'est un groupe spécifique de chanteurs qui chante pour mener la danse, que ce groupe soit hors de la danse (sur une scène derrière un micro, le plus souvent, aujourd'hui) ou dans la danse (selon une tradition plus ancienne). La tradition en est vivante plutôt en Basse-Bretagne ;
• le chant à répondre, où les phrases sont systématiquement répétées, sans tuilage, dans le cadre d'un dialogue entre un meneur et l'ensemble des personnes présentes. Quand le chant à répondre est employé pour danser, la tradition en est vivante en Haute Bretagne, mais aussi dans certaines parties de la Basse-Bretagne (notamment Léon et Vannetais)

De manière générale, le chant à danser est chanté à l'unisson (seuls quelques cas de polyphonie ou de chant avec décalage de ton pour compenser la différence de registre homme/femme), et chanté a capella.

Les chanteurs pouvaient chanter dans la danse, tant pour le kan ha diskan que pour le chant à répondre. Le chant à répondre offre les possibilités les plus larges aux danseurs de participer au chant (effet de groupe, facilité de la répétition)

Notre répertoire

Motivations particulières qui ont amené l'idée de travailler en presqu'île guérandaise sur un répertoire de chant à danser du Léon :

• répertoire qui peut facilement être interprété en chant à répondre, voire même qui devrait plutôt l'être dans un certain nombre de cas (pays pagan, au moins), avec l'intérêt d'impliquer les danseurs dans la conduite musicale de la danse ;
• répertoire dans lequel figurent de nombreuses rondes de marins, très proches de l'esprit du répertoire de la côte de la presqu'île guérandaise ;
• répertoire mixte breton/français, avec l'intérêt d'un approfondissement de la prise de connaissance de la culture bretonne, au travers d'un contact avec la langue bretonne.

Le groupe

Le groupe de chant dans la danse de Skol al louarn est composé d'une dizaine de personnes qui se réunissent régulièrement pour travailler ensemble, dans le cadre des activités proposées par l'association. Il est ouvert à toute personne souhaitant prendre part au projet et compte pour moitié, des personnes qui n'ont aucune connaissance de la langue bretonne, et ne souhaitent pas l'apprendre.

Le groupe, après avoir animé dès 2008, divers ateliers de chant dans la danse, à l'occasion du festival des Celtiques à Guérande, a commencé à se produire publiquement à l'été 2009, toujours dans le cadre des Celtiques, en animation de rues. Ce sont des rondes chantées de près d'une centaine de personnes qui ont été conduites lors de ces animations.